Nappes d’eau souterraine au 1er juillet 2025 : une carte revisitée et plus fréquente

Publié le 11 juillet 2025

Le BRGM, établissement public expert du sol et du sous-sol, assure la surveillance des nappes phréatiques en France. Afin de surveiller le niveau des nappes d’eau souterraine, le BRGM assure le suivi du réseau national piézométrique qui comporte 1650 points de forage. Ces derniers permettent de connaître en temps réel l’état quantitatif des grandes nappes phréatiques exploitées. À partir de ces données, le BRGM édite notamment un bulletin de situation des nappes afin de décrire l’état des nappes d’eau souterraine.

Publié jusqu’à présent tous les mois, son bulletin de situation des nappes d’eau souterraine évolue en juin 2025. Désormais, la carte de situation des nappes sera publiée tous les 15 jours, avec une situation actualisée au 1er et au 15 de chaque mois.

Au 1er juillet 2025, la vidange se poursuit sur les nappes phréatiques. Après plusieurs mois de pluies efficaces mais déficitaires, la situation continue de se dégrader. 39% des points d’observation sont sous les normales mensuelles, bien plus qu’en 2024 (17%).

Courant juin, la vidange est active et les niveaux sont en baisse (87%). La situation des nappes continue de se dégrader et est hétérogène : généralement au-dessus des normales pour les nappes inertielles du Bassin parisien et de l’Est lyonnais, modérément bas à bas sur les nappes réactives du nord et proches des normales sur les nappes du sud et de Corse. Plusieurs secteurs des nappes du Roussillon affichent toujours des niveaux inquiétants, de bas à très bas.

En juillet et jusqu’à la fin de l’été, la vidange devrait se poursuivre, sauf si des cumuls pluviométriques importants sont enregistrés au droit de secteurs abritant des nappes réactives. Les prévisions sont optimistes pour les nappes inertielles du Bassin parisien et de l’Est lyonnais. Elles sont plutôt pessimistes pour les nappes réactives des deux-tiers nord et très pessimistes pour les nappes de la plaine du Roussillon. Elles restent plus incertaines pour les autres nappes et dépendent des cumuls pluviométriques et des demandes en eau, en lien avec les températures. La situation devra être particulièrement surveillée sur les nappes qui affichent actuellement des niveaux sous les normales mensuelles ainsi que sur les secteurs fortement sollicités par des prélèvements.

L’indicateur « Niveau des nappes » compare le mois en cours par rapport aux mêmes mois de l’ensemble de la chronique, soit au minimum 15 ans de données, et jusqu’à plus de 100 ans. Il est réparti en 7 classes, du niveau le plus bas (en rouge) au niveau le plus haut (en bleu foncé).

Les zones grises correspondent à des secteurs sans nappes libres, c’est-à-dire avec une couche imperméable ou semi-perméable au-dessus de la nappe, et/ou des secteurs comportant une très faible densité de points de suivi. Ce dernier cas concerne notamment les zones montagneuses dont les nappes sont petites et hétérogènes.

L’indicateur « Évolution des niveaux » traduit la variation du niveau d’eau du mois échu par rapport aux deux mois précédents (stable, à la hausse ou à la baisse).

Ces indicateurs globaux rendent compte de situations et de tendances générales et ne tiennent pas compte d’éventuelles disparités locales.

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